Pour cette cinquième promotion d’Horizon Europe, le Crefad Loire accompagne douze porteur·euse·s de projets qui souhaitent créer leur propre activité tout en donnant du sens à leur travail. Alix, Amina, Angélique, André & Julia, Clara, Khadija, Louise, Nana, Natacha, Quentin et Thibaut portent tou·te·s des projets inventifs et atypiques inscrits dans l’économie sociale et solidaire. Il·elle·s ont souhaité pour travailler leur projet, être accompagné dans un cadre collectif sur une durée de six mois. Il·elle·s bénéficieront de l’opportunité unique de partir à la découverte de ce que d’autres ont mis en œuvre à l’étranger, lors d’un stage Erasmus+ de plusieurs semaines dans un pays de l’Union Européenne.

Petit trombinoscope de cette cinquième promotion :

(en cours de rédaction)

L’éducation en mouvement : danse – capoeira – musique

Ce projet germait depuis longtemps dans la tête de Natacha. C’est lors de son dernier voyage dans le nord du Brésil qu’elle eu le déclic en rencontrant un professeur de capoeira, Bruno Mendes. Il donne des cours à des enfants dans une communauté de pêcheurs. Il se dit travailleur social tant ses interventions dépassent son sport pour créer un réel lien social. C’est en visitant ce centre de loisirs et en échangeant avec les enfants français que ce projet d’échange interculturel entre la France et le Brésil est apparu.
Un projet à deux têtes : Brunos Mendes et Natacha Gorsse. Il prône l’éducation populaire, l’accès à l’art et la culture pour tous sous forme d’ateliers, d’expositions, de concerts, de films, de cuisine. Une immersion dans la culture de deux pays par le biais de trois disciplines : la danse contemporaine et la capoeira et la musique.

Accompagner par le dire et le récit de soi

Angélique a toujours aimé l’écriture libre, la poésie, les contes, débattre et échanger avec autrui. Elle prend plaisir à narrer auprès de ceux qui en font la demande. Depuis plusieurs années, des femmes qui traversent des difficultés dans leur vie personnelle et professionnelle viennent à sa rencontre. Souvent elle partage avec elles son vécu, raconte et écoute pour mieux répondre. Elle est devenue une personne ressource, quelqu’un auprès de qui l’on vient chercher conseil pour éviter de tomber ou pour atténuer la douleur de la chute. Lorsqu’elles n’ont pas la possibilité de prendre la plume pour rédiger un courrier ou l’énergie pour effectuer une démarche, elle donne l’impulsion. C’est pourquoi, fin 2019, dans le Département de la Loire, elle souhaite concevoir un espace expérimental d’accueil à destination des femmes qui ont besoin de repos ou de répit. Le projet repose sur la construction d’un réseau de femmes qui viendront raconter des histoires compliquées et terminées. L’objectif est de créer du lien social et de la solidarité dans le but de retrouver la confiance perdue et de reprendre sa vie en main. Les interactions générées sont destinées à prévenir ou à atténuer les blessures psychologiques. Le rôle principal d’Angélique sera de mettre en relation les personnes qui adhéreront à ce réseau. Pour se faire, elle propose une aide à l’écriture de ces récits, puis, un entraînement pour raconter. Cette approche expérimentale est une porte d’entrée vers l’utilisation d’autres supports d’informations pour disséminer le projet, comme la radio et une application numérique.

URBAN SEMIOSE – Laboratoire de Tourisme expérimental

Semiologie ,psycho-gėographie, morphocartographie , urbanisme enchanteur, poėtique de la ville, psychanalyse de l’extrême urbain, toponymie, odonymie, expographie, gėopoėtique, urbanisme organique et ballades ordinaires : c’est le LABO de TOURISME EXPERIMENTAL que Khadija veux monter à Saint-Etienne  et dans le vaste monde ! Questionner tout ce qui RELIE un habitant à sa rue, à son quartier, à sa ville, et proposer une Nouvelle Exploration des Territoires de la République. Créer des musées de quartier, écrire des romans de rue, chanter des comptines de boulevard et conter des légendes urbaines. Faire de l’art médiation ou collecter toutes les images et tous les mots qui sont exprimés dans le silencieux langage des villes pour les clamer haut (et beau) et fort sur les toits et les trottoirs, par la médiation de l’Art.

Des meubles durables, locaux et open-source pour tou·te·s

Quentin ne s’épanouit plus dans le domaine professionnel de la restauration. Il décide alors de reprendre des études. Il veut une formation en lien avec son appétence pour les savoirs manuels, qu’il avait déjà eu l’occasion d’expérimenter : ce sera la menuiserie. Cependant il ne souhaite pas inscrire sa pratique dans une menuiserie conventionnelle. C’est ainsi qu’il devient coordinateur d’un atelier associatif de bricolages à Saint Etienne, qui soutient la transmission des savoirs et savoir-faire à travers la revalorisation et le réemploi de matières premières. Cette expérience le conforte dans l’idée qu’une menuiserie artisanale accessible financièrement, respectueuse de l’environnement et facile d’installation est possible. Son projet est de créer à Saint Etienne un atelier de fabrication de mobilier autour de deux gammes de produits associé à un espace de vente pour valoriser des productions. Les matières premières seront issues de forets gérées durablement sur le même territoire et les gammes de mobilier seront conçues dans un perspective de durabilité. Afin de permettre à chacun de s’approprier les systèmes d’assemblage des meubles, les plans open-source, seront diffusés en version numérique & papier. Le but est de créer une communauté qui pourra proposer d’autres manières d’utiliser et de détourner ce système. Quentin souhaite ainsi créer une gamme de produits à haute valeur environnementale, accessible au plus grand nombre.

Questionner le genre par la performance

Alix en a marre. Marre de suivre une route tracée par d’autres, marre de faire ce qui est convenu. Etudier, réussir, travailler, suivre cette route sans écouter cette voix qui lui fait savoir que tout ça ne lui convient pas. Non. Ce qu’Alix veut c’est danser. Alix veut mettre son corps en mouvement, incarner sa personne et toutes celles qu’on ne lui a pas permis d’être et pour cela accéder à des outils et des espaces de création. Alix a aujourd’hui un projet de performance qui lui permettra d’explorer et de rendre visible des préjugés liés au genre dans le monde du travail.

Valoriser les cultures et les patrimoines par le tourisme et les échanges interculturels

Fascinée par le tourisme et la culture, Amina voulait concevoir un projet dans ces domaines. Son projet sera alimenté par trois biais : le tourisme, la culture et le numérique. Son but : créer des liens et des rencontres culturels entre la France et le Maroc, à travers la découverte de l’histoire, des cultures et du patrimoine de chacun de ces pays. Festivals, musées, galerie d’arts, parcours de découvertes de lieux atypiques et de patrimoines méconnus seront au menu des séjours découvertes organisés dans les deux pays. Amina travaille actuellement à la construction de lieux d’hébergement écologique à Safi au Maroc afin de pouvoir héberger les premières personnes sur place.

Un lieu aux milles saveurs

Clara, a 29 ans. Dans la vie elle a un peu de mal à se décider sur ce qu’elle à envie de faire : anthropologue, tapissière, barrista, chroniqueuse radio ? Clara n’arrive pas vraiment à choisir. C’est donc sans trop de surprise qu’elle a eu envie de monter à Saint Etienne un lieu composé de plusieurs espaces où pourraient s’installer des artisans, des artistes, des associations, une designer, un cultivateur d’endives, une spécialiste du croque-monsieur. Un lieu propice à mener des expériences et dont chacun pourrait s’emparer.

Pollution, emballages plastiques, déchets, le zéro déchet est-ce une utopie ?

Nana s’en intéresse de plus en plus car elle s’exaspère des emballages plastiques. Ces déchets qui l’envahissent, qui nous envahissent tous. Un ménage jette en moyenne 10 emballages par jour. Un chiffre qui sera exponentiel car les tendances et habitudes de consommations évoluent en France. Mais elle fait aussi un constat sur l’utilisation des cagettes bois dans le cadre de ses activités bénévoles dans la Loire. La durée d’utilisation d’une cagette bois n’excède pas plus de 3 h tout utilisateur confondu. En somme, le parcours de la super cagette ; du contenant, au déchet jusqu’à l’incinération, n’est pas très glorieux. Alors de ces 2 constats se révèle une solution qui a pour finalité du sens pour elle : créer des emballages écologiques et compostables en direction de toutes les parties prenantes. Pour redonner le pouvoir à la cagette bois : celui d’être une ressource à l’infini. Le pari d’une personne engagée afin de préserver l’environnement pour demain.

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