Égalité des genres
formations, accompagnement, interventions
Illustration © Éléonore Ampuy
La lutte contre les dominations et les discriminations liées au genre concerne l’ensemble de la société. En questionnant le principe d’égalité, fondement du projet démocratique, elle implique une transformation sociale majeure. Tous les domaines de la vie publique et privée sont traversés par cette exigence qui s’impose dès lors aux professionnel·le·s, notamment celles et ceux travaillant en lien avec des publics.
Dans cette visée, il est nécessaire de connaître les dynamiques à l’œuvre, d’acquérir les notions de base afin d’être en mesure de mieux appréhender son environnement et d’augmenter son pouvoir agir.
Le Crefad Loire propose des formations portant sur différentes thématiques. Elles peuvent être réalisées en interne, à la demande des organisations, ou sur inscription libre aux sessions programmées à l’agenda.
Travailler les questions de genre partout où elles se posent :
Vie professionnelle
Cette formation propose un cadre pour comprendre les notions de base, les mécanismes à l’oeuvre, les théories et outils mobilisables pour interroger son environnement personnel et professionnel et regagner du pouvoir d’agir dans son quotidien.
Musiques actuelles & jazz
Dans le secteur musical parfois même davantage que dans des secteurs supposés plus « masculins », les femmes et les personnes de la diversité sexuelle et de genre, continuent d’être sujettes à de nombreuses discriminations, que ce soit dans l’accès aux postes de direction, aux moyens de diffusion et de production, que dans leur statut au sein des équipes, ou encore dans leur image sur scène ou dans les médias.
Les dernières avancées des mouvements féministes ont porté ces questions sur le devant de la scène et ont favorisé l’émergence d’actions concrètes. C’est le cas par exemple du protocole mis en place fin 2020 par le Centre National de la Musique visant à lutter contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles.
Entre 2015 et 2017, nous avons mené une enquête auprès de femmes et d’hommes travaillant dans le secteur des musiques actuelles (musicien·nes, responsables de lieux, responsables de programmation, etc.) pour observer et comprendre plus finement les mécanismes à l’œuvre dans ce secteur. Les résultats de cette enquête confirme le constat d’un secteur inégalitaire, et nous ont incité à concevoir une formation spécifique aux professionnel·les et bénévoles œuvrant dans ces organisations pour les accompagner dans les transformations à mettre en œuvre.
Ruralité, ville & espace public
La ville n’est pas un espace neutre, habité et vécu indifféremment par les hommes et les femmes. Infrastructures urbaines dédiées aux socialisations masculines (city stade, terrain de pétanque, skate park, stade de foot, etc), harcèlement de rue, vie nocturne marquée par la peur, rareté des toilettes publiques, occupation de l’espace sonore, moindre espace laissé aux enfants, en quoi l’espace urbain est-il marqué par des dynamiques sexistes ?
Qu’en est-il dans les campagnes où l’on observe que les femmes, qu’elles soient salariées ou bénévoles tiennent la majorité des services essentiels dont l’État s’est peu à peu désengagé (lieux de sociabilité, aide à la personne, bibliothèque municipale, clubs sportifs, associations de parents d’élèves, etc.) ?
L’idée est de mieux connaître ces phénomènes comme préalable pour les combattre. Quelles pistes d’action peut-on envisager pour rendre les villes et les campagnes moins sexistes ?
Milieu culturel & spectacle vivant
Enfance, école et éducation
L’acquisition des normes de genre commence dès la petite enfance. La couleur des jouets, l’occupation de l’espace dans la cour d’école, les hero.ïnes de la littérature jeunesse, l’ensemble de la vie sociale des enfants est marqué par des rôles et des attentes différenciés selon le sexe qui leur a été attribué à la naissance.
Comment prendre la mesure collectivement de ces contraintes et stéréotypes et trouver des manières de les déconstruire ? Peut-on envisager une éducation non-genrée ?
Monde associatif
Travail gratuit, bénévolat, statut précaire (stage, contrat à temps partiel, volontariat en service civique, contrat aidé etc.), minorité de femmes aux fonctions de dirigeant·es, accès différencié au financement public, plafond de verre, division sexuelle du travail, les inégalités de genre n’épargne pas le monde associatif.
Agenda des formations sur inscription
Formation Arts féministes et idéal familial : quels modèles ré-inventer ?
7 avenue Émile Loubet, 42000 Saint-Etienne
Résidence d’artivisme féministe : corps, territoires et migrations
7 avenue Émile Loubet, 42000 Saint-Etienne
Les formatrices
Cécile CASEN est licenciée en philosophie, titulaire d’une maîtrise d’histoire, diplômée de Science Po Paris et docteure en science politique. Sa thèse a porté sur le parti politique bolivien qui a conduit Evo Morales à la présidence de son pays. Elle a enseigné les sciences politiques à l’Université Paris III et à Clermont-Ferrand. Passionnée par l’enseignement et les sciences sociales au sens large, sa vie a pris un virage avec la création de la compagnie de performance féministe, la fêlure en 2014. Depuis, elle continue d’enseigner tout en pratiquant la performance.
Julie Champagne est formatrice et chercheuse au Créfad Loire. Elle est co-fondatrice d’un café-culturel associatif, membre du réseau national des cafés culturels associatifs dont elle a été responsable jusqu’en 2016. Impliquée dans la création puis la gouvernance d’un réseau d’organisations culturelles de Saint-Étienne, elle a travaillé avec les acteur·rices du secteur des musiques actuelles de Saint-Étienne. Elle a poursuivi un cursus de recherche-action sur trois années qu’elle a choisi d’élaborer sur l’analyse et la compréhension des mécanismes de pouvoir qui tiennent les femmes éloignées du milieu des musiques actuelles. En 2021, elle a publié Questions de genre dans les musiques actuelles – Genre, normes et mécanismes de pouvoir à l’œuvre dans les musiques actuelles en France aux Éditions Crefad document – collection TRACES.
Des méthodes ancrées dans l’éducation populaire
Nous mettons en place les conditions d’une auto-formation collective en alternant apports théoriques et appréhension des situations concrètes des participant·es. Nous nous appuyons sur les savoirs issus de la pensée féministe relevant de la sociologie, de l’histoire ou de la philosophie.
