Qu’est-ce que c’est ?
Dans le cadre de mon service civique au CREFAD Loire, j’ai eu la chance de participer à une formation
“Découverte de l’entraînement mental”. L’entraînement mental, qu’est-ce que c’est ? C’est une méthode
d’éducation populaire qui t’apprend à penser par toi-même, à prendre du recul, à te positionner et à agir
en conscience : « Qu’est-ce que je pense ? Pourquoi ? Et qu’est-ce que je fais avec ça ? » Elle repose sur des
allers-retours entre pratique et théorie.
À quoi et à qui ça sert ?
C’est dans le contexte de l’après seconde guerre mondiale que se formalise et diffuse cette méthode. La
France sort victorieuse mais a subi une terrible occupation et permit la mise en place du gouvernement
collaborationniste de Vichy. Elle veut reconstruire la société, il ne faut surtout pas que le passé se répète !
L’idée : former des citoyens actifs, critiques et capables de résister aux idéologies dangereuses (comme le
fascisme). L’objectif est donc de permettre à chacun·e d’analyser les situations, de comprendre les
mécanismes sociaux et politiques, et de se réapproprier son pouvoir d’agir.
Comment ça fonctionne ?
Durant cette formation, nous avons exploré le fonctionnement de cette méthode.
Elle repose sur plusieurs dimensions, dont trois principales : logique, éthique, et dialectique.

La logique concerne tout ce qui se rapporte aux faits. Les faits sont des vérités générales. Il faut donc
apprendre à les distinguer des points de vue, qui eux, reflètent nos idéologies ou ressentis face à un
fait.
Exemple : “Hannah déchire une feuille” est un fait.
“Hannah déchire une feuille violemment” est un point de vue.
Une fois cette distinction faite, on passe à la dialectique. Cette dimension consiste à reconnaître que
deux idées opposées peuvent coexister.
Par exemple : sans vie, pas de mort. Et inversement : pour mourir, il faut avoir vécu.
Le travail ici est de faire coexister des points de vue opposés, de questionner constamment la situation et
de développer un esprit critique. Il n’y a pas qu’une seule version d’une même réalité. Ce processus ouvre
de nouvelles perspectives d’action.
Enfin, vient l’éthique.
“Est-ce que ce chemin est en accord avec mes valeurs et mes envies ?”
C’est la question qui guide cette dernière étape du raisonnement.