Le Crefad Loire propose jusqu’aux élections européennes une exposition sur l’Europe – visible depuis la rue et lors des permanences d’Ici-Bientôt pour quelques panneaux.
Histoire de l’Europe
Née de la déclaration Schuman, la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) réunit en 1951 l’Allemagne, l’Italie, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. En mettant en commun leur production de charbon et d’acier, la France et l’Allemagne substituent la solidarité d’intérêts à la rivalité et à la rancœur, cinq ans seulement après la fin de la guerre. Autre innovation : cette organisation opte pour un mode de gestion supranational, qui rompt avec les expériences intergouvernementales menées jusqu’alors.
En 1956 par la crise de Suez, Jean Monnet, alors président du Comité d’action pour les États-Unis d’Europe, estime que les Européens doivent s’unir au sein d’une communauté atomique qui les conduira vers l’autosuffisance énergétique. De leur côté, les partenaires de la France sont plutôt favorables à la création d’un marché commun. Afin de concilier tous les intérêts, deux traités distincts sont signés à Rome, l’un portant sur la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom), l’autre instituant la Communauté économique européenne (CEE).
Une politique agricole commune voit le jour en 1962. Elle entraînera une modernisation rapide de l’agriculture européenne, tout en provoquant des remous au sein de la Communauté, notamment par son poids croissant dans le budget.
Avec la fusion en 1965 de la Haute Autorité de la CECA, de la Commission de la CEE et de la Commission Euratom, la Commission des Communautés européennes jouit de pouvoirs étendus. La même année, celle-ci propose, à travers une réforme du financement de la PAC, la création d’un budget propre et mieux contrôlé par le Parlement européen. Parallèlement, le Conseil se prépare à prendre ses décisions à la majorité et non plus à l’unanimité à partir de 1966.
La France condamne cette orientation et boycotte les institutions communautaires pendant sept mois. Cette « crise de la chaise vide » prend fin avec le « compromis de Luxembourg » du 29 janvier 1966, qui permet à chaque pays membre de s’opposer à une décision communautaire prise à la majorité s’il estime que ses intérêts nationaux sont gravement menacés.
Un tarif douanier commun est introduit en remplacement des droits de douane nationaux pour les échanges avec le reste du monde.
Enfin, le 1er élargissement des Communautés a lieu en 1973 : après deux refus de la France, le Royaume-Uni est officiellement admis en compagnie de l’Irlande et du Danemark.
En 1974, sur fond de crise énergétique, le sommet de Paris institue, en marge des traités communautaires, le Conseil européen : désormais, les dirigeants européens se rencontreront au moins trois fois par an pour déterminer ensemble les grandes orientations politiques.
Le principe de l’élection du Parlement européen au suffrage universel est également adopté : un changement concrétisé lors des élections de 1979, où la participation atteint alors 60,7%.
Alors que le budget communautaire fait l’objet de nouvelles négociations, la Première ministre britannique Margaret Thatcher estime que son pays contribue trop à un budget dominé par la PAC (elle prononce son fameux « I want my money back ! »). Un compromis est finalement trouvé à Fontainebleau en 1984 : le financement de la PAC est réduit et le Royaume-Uni voit une partie de sa contribution remboursée par ses partenaires.
Mis en place en 1968, le Marché commun a progressivement mis fin aux contrôles des marchandises aux frontières des pays membres. Mais les contrôles douaniers demeurent pour les personnes. Au début des années 80, les pays du Benelux, proposent à la France et à l’Allemagne de mettre en place graduellement un espace de libre circulation des personnes. L’accord entre les cinq pays est conclu le 14 juin 1985 dans la petite ville luxembourgeoise de Schengen. Il sera par la suite intégré aux traités communautaires et étendu aux autres États membres.
Avec l’Acte unique de 1986, le fonctionnement des institutions est modifié : le vote à la majorité qualifiée au Conseil de l’UE est généralisé pour toutes les questions touchant au marché intérieur et le Parlement européen voit son rôle renforcé. L’année suivante, le programme de mobilité Erasmus est lancé.
En 1989, la chute inattendue du Mur de Berlin bouleverse l’ordre international issu de la Seconde Guerre mondiale. La partie est-allemande intègre la communauté au sein de l’Allemagne réunifiée. Par ailleurs, les pays membres des communautés réagissent à la nouvelle donne en affirmant la dimension politique du projet européen : en 1992, le traité de Maastricht crée l’Union européenne et pose les bases d’une monnaie unique. Il institue également une citoyenneté européenne ainsi qu’une politique extérieure et de sécurité commune (PESC).
L’année suivante, le sommet franco-britannique de Saint-Malo donne une impulsion décisive à l’Europe de la défense, en convenant que l’UE « doit avoir une capacité autonome d’action, appuyée sur des forces militaires crédibles ». Elle permet la mise en place de structures politiques et militaires permanentes, la clarification des relations avec l’OTAN et la définition de missions européennes spécifiques (aide humanitaire, gestion de crises, rétablissement de la paix).
Les dix années qui suivent le traité de Maastricht voient aussi les douze États membres de l’Union économique et monétaire adapter leurs économies en vue de l’arrivée de l’euro. Celui-ci est officiellement adopté comme unité de compte en 1999, et mis en place pour les consommateurs le 1er janvier 2002.
De l’avis général, le traité de Nice est insuffisant pour encadrer une Europe à 25 ou plus. Une nouvelle réforme institutionnelle s’impose. Le traité établissant une Constitution pour l’Europe doit être ratifié par tous les États membres pour entrer en vigueur. Mais au printemps 2005, les citoyens français et néerlandais se prononcent par référendum contre ce texte.
L’Europe s’enlise alors dans une crise institutionnelle majeure, qui ne prend fin qu’avec la signature du traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009. Celui-ci apporte de nombreuses modifications institutionnelles majeures, notamment l’élection d’un président du Conseil européen pour deux ans et demi et l’extension des pouvoirs du Parlement européen, co-législateur avec le Conseil sur la plupart des domaines.
En 2008, l’Europe est touchée de plein fouet par la crise économique et financière mondiale. La dette publique des États membres explose, à tel point que certains pays (Grèce, Irlande, Portugal, Italie, Chypre) menacent directement la survie de la zone euro. L’Union européenne leur vient en aide via de nouveaux instruments, en contrepartie de réformes et d’une plus grande surveillance de leurs dépenses.
L’économie repart peu à peu en 2015, si bien qu’en 2017 tous les pays renouent avec la croissance, mais dans certains le chômage et la dette publique atteignent des niveaux préoccupants. Dans le même temps, de nouvelles difficultés apparaissent : réchauffement climatique, terrorisme djihadiste depuis la création de l’État islamique en 2006, crise ukrainienne et tensions avec la Russie depuis 2013, crise migratoire entre 2015 et 2017, référendum du 23 juin 2016 sur le Brexit, progression des populismes dans plusieurs États membres, tensions avec les États-Unis de Donald Trump… autant de défis à surmonter pour l’Europe de demain.
Parallèlement aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni, les dirigeants européens réfléchissent à l’avenir de l’Union européenne à 27. Un processus qui pourrait donner un nouveau souffle à cette Europe aujourd’hui particulièrement fragilisée.
Source : https://www.touteleurope.eu/actualite/histoire-de-l-union-europeenne.html
À quoi sert l’Europe ?
En 2012, l’Union a reçu le prix Nobel de la paix pour avoir fait avancer la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l’homme en Europe.
L’Union européenne est une union politique et économique unique au monde entre 28 pays couvrant une bonne partie du continent européen.
Son premier objectif était de renforcer la coopération économique, en partant du principe que des pays liés par des échanges commerciaux deviennent économiquement interdépendants, et sont donc moins enclins à entrer en conflit.
Ce qui avait commencé comme une union purement économique s’est transformé en une organisation englobant de nombreux domaines politiques, tels que le climat, l’environnement, la santé, les relations extérieures et la sécurité, la justice et les migrations. Pour refléter cette évolution, la Communauté économique européenne (CEE) a changé de nom pour devenir l’Union européenne (UE), en 1993.
Facteur de paix, de stabilité et de prospérité depuis plus d’un demi-siècle, l’Union européenne a contribué à élever le niveau de vie des Européens et donné naissance à une monnaie unique, l’euro. Dans l’Union, plus de 340 millions de citoyens de 19 pays utilisent désormais l’euro comme monnaie et bénéficient de ses avantages.
Grâce à la suppression des contrôles aux frontières entre les pays de l’UE, il est aujourd’hui possible de circuler librement sur presque tout le continent. Il est ainsi devenu beaucoup plus facile de vivre, travailler et voyager dans un autre pays européen. Tous les citoyens de l’UE ont le droit et la liberté de choisir le pays dans lequel ils souhaitent étudier, travailler ou passer leur retraite. Chaque État membre doit traiter les citoyens de l’Union exactement de la même manière que ses propres ressortissants en matière d’emploi, de sécurité sociale et de fiscalité.
Le principal moteur économique de l’Union européenne est son marché unique. Il permet à la plupart des marchandises, des services, des capitaux et des personnes de circuler librement. L’Union européenne a pour objectif de développer cette immense ressource dans d’autres domaines, tels que l’énergie, la connaissance et les marchés des capitaux, afin que les Européens puissent pleinement en bénéficier.
L’Union européenne est le plus grand bloc commercial au monde. C’est le plus gros exportateur de biens manufacturés et de services, et le premier marché d’importation pour plus de 100 pays.
Le libre-échange entre ses membres est un de ses principes fondateurs. Il est rendu possible grâce au marché intérieur. L’UE s’emploie également à libéraliser le commerce mondial au-delà de ses frontières.
L’UE aide les victimes de catastrophes d’origine humaine et naturelle dans le monde et apporte son soutien à plus de 120 millions de personnes chaque année. L’UE, avec ses États membres, est le premier pourvoyeur mondial d’aide humanitaire.
L’UE joue un rôle important sur le plan diplomatique et œuvre pour la stabilité, la sécurité et la prospérité, la démocratie, les droits fondamentaux et l’état de droit au niveau international.
Source : https://europa.eu/european-union/about-eu/eu-in-brief_fr