Cette semaine, nous donnons la parole à Prune Charlet, illustratrice, qui a suivi la formation « Mûrir son projet de création d’activité » de février à mars 2024 au Crefad Loire et qui se consacre depuis à son activité professionnelle de graphiste illustratrice. Vous pouvez retrouver ses créations à la boutique de créateur·rice·s La Mandarine Espiègle, au 37 rue de la Résistance à Saint-Etienne.

Au tout départ :

J’ai toujours aimé la Création avec un grand “C”. Depuis toute petite, je compose des musiques, j’écris des histoires, je dessine, je peins, j’invente des BD, je bricole… Et secrètement, je voulais en faire mon métier. Mais quand ? Comment ? Quoi exactement ? Avec quelles études ? Vais-je gagner assez d’argent pour vivre ? Non non non, il faut un métier qui soit “un vrai métier” comme disent certaines personnes. 

Après des études en informatique, j’ai tout de même essayé de me rapprocher de mes passions. Je rentre alors dans une école d’art et d’animation 3D sur Lyon. Je pensais y trouver des réponses mais finalement ça ne me convenait pas non plus. 

Saint-Etienne, où tout s’enchaîne :

Je déménage alors sur Saint-Etienne et commence un service civique à la Brouette avec l’Asso de OUF en tant que chargée de communication. Grosse opportunité pour moi, cette expérience a été le déclic : mes missions étaient enrichissantes et j’ai rencontré plein de personnes avec des parcours tous très différents ! 

L’équipe salariée de l’Asso de OUF m’a accompagnée pour créer mon projet professionnel : je voulais devenir graphiste, mais aussi illustratrice. Ayant beaucoup de passions, c’était tout de même difficile de trouver une activité professionnelle adéquate à mes valeurs en assurant un revenu. J’étais encore dans le flou et n’étais pas sûre de moi…

J’ai alors rencontré un de leur partenaire, le Crefad Loire, qui m’a présenté la formation “Mûrir son projet de création d’activité”.

La formation :

Pendant environ deux mois au rythme d’un jour toutes les deux semaines environ, nous nous retrouvions avec la formatrice Maud, les participant·e·s et parfois des intervenant·e·s. Cette cadence était adéquate pour nous laisser le temps de réfléchir et “mûrir” notre projet entre chaque rendez-vous. 

Cette formation m’a donné beaucoup de réponses, les thèmes abordés sont larges et peuvent s’adapter à tout type d’activité. Elle nous offre des outils de réflexions et des méthodes que j’utiliserais à l’avenir pour d’autres projets. Elle comprend aussi des rendez-vous individuels pour nous aider si l’on en ressent le besoin !

En bref : cerner nos projets, se motiver, passer à l’action, faire des études de marchés, choisir les statuts de nos activités. Nous avons même eu un cours sur l’éducation populaire, et un autre sur les différents statuts d’un point de vu historique pour nous aider à appréhender et comprendre nos projets dans leur globalité (et avoir un peu plus de culture générale !)… 

Bien sûr, ce que j’ai appris dans cette formation ne convient pas forcément toujours à mon projet, mais cela pourra m’être utile pour d’autres projets futurs et m’aide aujourd’hui déjà à voir des chemins que je n’envisageais pas jusque-là.

Des rencontres aussi sont mises en place par le Crefad avec des porteurs.euses de projet déjà en activité pour nous présenter leur parcours. Nous avons échangé notamment avec Tem-PRESS, La Fabrik, la ferme de la Maladière… Tous et toutes de statuts différents et qui nous présentent différentes manières de fonctionner.

Mais surtout, ce qui m’a le plus aidé, c’est d’être entouré de personnes qui, comme moi, lancent leur activité. Nous voir avancer à notre rythme, se partager nos peurs, nos questions et s’entraider. Faire tous grandir nos projets petit à petit ! Ça m’a donné l’envie de passer à l’action : je lance mon statut artiste auteur et me présente comme graphiste illustratrice dès le début de la formation. 

En prime : un séjour à la campagne à la ferme de la Maladière (merci encore pour leur accueil !) pour des journées de travail à l’air pur et des bons repas partagés avec l’équipe !

Et maintenant ?

A quoi ressemble mon activité aujourd’hui ? 

Un côté illustratrice : installée dans les Ateliers singuliers, je vends mes créations à la Mandarine Espiègle, nouvelle boutique de créateurices portée par l’asso de OUF et le Crefad Loire et trois porteur·euse·s de projets. Je fais en même temps des commandes personnalisées de dessin, notamment de recettes illustrées via ma boutique en ligne !

Ainsi, sur l’autre mi-temps : graphiste ! J’ai créé mon site internet (https://prunecharlet.com/), fini mon book, produit de nombreuses créations ! Grâce à l’expérience gagnée depuis la fin de la formation mûrir et de ma rencontre avec l’asso de OUF, je prends des commandes de chartes graphiques, d’identité visuelle, de logo, d’affiches, de flyers, etc. Vous pouvez dors et déjà me contacter par mail à prunecharlet.art@gmail.com  😉 

J’ai des projets plein la tête! Pour suivre cette folie créatrice, n’hésitez pas à voir ma page insta d’illustration où je mets mes projets : @prune_charlet (https://www.instagram.com/prune_charlet/)

Pour conclure :

Je suis restée très en lien avec les participant·e·s de la formation Mûrir. Des chemins se sont croisés là-bas, des envies se sont rencontrées et ont maturées pour faire place à tous ces possibles.

Par exemple, nous avons eu l’occasion de créer une collaboration avec Adèle Mathevet (https://www.instagram.com/adelemathevet/), artiste peintre (et participante de la formation avec moi), le 26 juillet 2024 pour un atelier de cyanotype place Boivin ! 

J’ai aussi rencontré Ana Weber (https://anaweber.fr/), illustratrice jeunesse, qui a participé à la formation mûrir de l’année précédente, avec qui j’ai de nombreuses collaborations artistiques en cours… 

En bref, la formation a été le foyer de rencontres, de projets, de dynamiques différentes et d’idées !

Prune Charlet

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